Deux musiciens malmènent leur jazz, pour en offrir les bosses et les fissures, la fragilité frémissante et la rage bouillante. A leur côté un saugrenu personnage a apporté ses lumières, ses outils, ses bidouilles, et aussi quelques instruments truculents. Il fabrique devant nous des images qui s’envolent.
Ils entourent cette femme qui chante, incante, tape sur un tas de trucs, joue de la cigar box guitare, et se raconte parfois aussi, a travers des lettres qu’elle lui écrit depuis près de 20 ans. Ce sont des confidences faites à Tom Waits, des portraits, des petites histoires et des morceaux de vie, ce sont quelques pages éparses d’un journal intime qui s’ouvre et nous laisse entrer dans son histoire…
Ensemble, ils dépouillent les chansons pour mieux laisser apparaître leurs magnifiques squelettes, et nous invitent à les regarder danser avec nos propres cauchemars et rêves. Nous entrons ainsi de plain-pied dans leur théâtre de poche, malicieux, mélancolique et déglingué, plein de bizarreries réjouissantes…